Lorsqu’on parle de capital, cela fait généralement référence au capital physique qui est défini comme un stock d’équipement et d’infrastructures de l’économie. Ce stock inclut par exemple des équipements agricoles, des machines pour les usines de fabrication de produits, etc. Par essence, le capital est un facteur de production qui a été lui-même un produit.
Il existe cependant, un autre type de capital qui est tout aussi essentiel à la production alors qu’il est moins tangible que le capital physique. Il s’agit du capital humain qui mesure l’accumulation de l’investissement dans les individus, disons encore l’ensemble des biens qui, incorporés dans l’homme, permettent d’accroitre la productivité du travail humain. Les économistes utilisent le terme capital humain pour nommer les connaissances et les compétences que les travailleurs acquièrent au travers de l’éducation, de l’apprentissage et de l’expérience. Les principaux facteurs du capital humain sont donc l’éducation et la santé. Comme pour n’importe quel type de capital, l’éducation représente une dépense de ressources à une date présente qui sera compensée par des gains de productivité à une date future. Cependant, contrairement aux autres types de capital, un investissement dans l’éducation est lié à une personne en particulier et c’est ce lien d’appartenance qui fait la spécificité du capital humain. Il n’est pas surprenant que les travailleurs ayant un capital humain supérieur à la moyenne gagnent (le salaire) plus que ceux qui en sont moins dotés. Par exemple, des études ont montré que la productivité d’un agriculteur ayant achevé le cycle d’étude primaire est supérieure à celle d’un agriculteur n’ayant pas été à l’école. Il en est de même pour un travailleur diplômé d’université qui sera plus productif comparativement à un autre travailleur diplômé de fin d’étude secondaire et par conséquent, le premier gagnera un salaire plus élevé que le second. Ce qui met en évidence le fait que l’éducation est non seulement un facteur significatif du capital humain mais aussi de croissance économique et donc du développement durable.
A propos de l’auteur : Titulaire d’un master professionnel en Analyse de Projet du Centre d’Etudes et de Recherche en Développement International (CERDI), César BAIRA DERING est consultant pour le compte de divers cabinet de consultation dans les domaines économiques et les questions de finances publiques. Il est membre du CROSET. Pour voir le profil Complet de César BAIRA DERING. |
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