Le Laboratoire d’Etudes en Economie Appliquée et de Gestion (LAEREAG) de la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion de N’Djamena a organisé à la date du 30 Novembre 2016 une conférence de dissémination des résultats d’une étude intitulée «Exploitation Pétrolière, Pauvreté et Inégalité au Tchad». Cette conférence a vu la participation des Autorités administratives, du Recteur de l’Université de N’Djamena et du Doyen de la Faculté des sciences économiques et de Gestion, des responsables des organisations de la société civile, des institutions de contrôle et de gestion des revenus pétroliers ainsi que des universitaires. Œuvre d’une équipe des Chercheurs dudit laboratoire, cette étude a été dirigée par M. GADOM Djal Gadom qui a présenté les principaux résultats de cette recherche qui a pour objectif de fournir des pistes de solution aux autorités en charge. Précédant le mot de bienvenue du Doyen de la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion, le Recteur dans son allocution d’ouverture a déclaré que le pétrole a produit très peu d’effets sur la redistribution des revenus des ménages. A cet effet, la dissémination de cette étude intervient au point nommé pour le Tchad souligne t-il. Il précise aussi que cette présentation a pris en compte l’allocation des ressources dans les administrations publiques.
Gadom dans sa présentation a expliqué d’une manière scientifique l’inégalité multidimensionnelle qui a augmenté entre 2003-20011 passant de 0,596 à 0,615. Ce qui exprime que les riches, concentrées en milieu urbain bénéficient d’un plus grand nombre de facilité ; plus un département est éloigné de la capitale moins l’amélioration de son bien être multidimensionnel est important. Les Chercheurs se sont basés sur trois 3 dimensions qui sont l’éducation, le logement et les biens durables pour amorcer leur étude. Selon le document de cette étude, les bases théoriques ont prévu la réduction de la pauvreté et l’inégalité au Tchad tandis que la gestion des revenus des ressources naturelles reste un défi à relever. A cet effet les Chercheurs recommandent l’amélioration de la politique de redistribution dans les secteurs prioritaires de manière a promouvoir le développement de la classe moyenne ; de faire accompagner les politiques visant a améliorer le bien être des pauvres au Tchad par des investissement efficaces dans l’éducation, le mode d’éclairage , hygiène, énergie de cuisson, etc ; le ciblage des départements les plus pauvres dans la politique de redistribution ; au gouvernement d’accroitre les investissement dans les départements éloignés de la capitale qui ne bénéficient pas sinon faiblement des services publics.
Le débat est accentué sur le non impact des revenus pétroliers sur le revenu du citoyen et les investissements réalisés dans les départements n’ont pas pris en compte les besoin réels des populations pour leur bien-être. Comme exprime l’un des participants «recevoir plus des revenus pétroliers ne se traduit pas forcement par l’amélioration du bien- être». Par ailleurs des félicitations et encouragements vont à l’endroit de ces chercheurs d’une part et d’autre part des recommandations pour prendre en compte les données actuelles car l’étude a été réalisée sur les bases 2003 et 2011 correspondant aux Enquêtes sur la Consommation et le Secteur Informel au Tchad (ECOSIT 2 et 3).
DENNENODJI Mbainaissem
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.