Tchad Eco : Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
Nour Goukouni Nour : Merci beaucoup. Moi je m’appelle Nour Goukouni Nour, Secrétaire General du ministère de l’Economie et de la Planification du Développement.
Tchad Eco : Le Tchad a élaboré son Plan National de Développement (PND) 2017-2021 et sa « Vision 2030 : le Tchad que nous voulons » en 2017. En votre qualité de SG, quel a été le rôle de votre département dans le processus d’élaboration de ces documents et de l’organisation de la Table Ronde de Paris ?
NGN : Comme vous savez la « Vision 2030 : le Tchad que nous voulons » est la vision du chef de l’Etat, son excellence Idriss Deby Itno et de cette vision découle le PND 2017-2021 qui est un programme quinquennal, une stratégie de développement. Et à la suite de ces deux documents, nous avons organisé la conférence de Paris du 7 au 9 septembre pour mobiliser les ressources. Et nous, au niveau du Secrétariat General, nous avons joué un rôle de coordination de toutes ces activités de la préparation de la Table ronde, chercher le financement de la Table ronde, exécuter le budget de la Table ronde et organiser de manière efficace cette table ronde. C’est un vrai succès. Et dans une deuxième phase, nous sommes tenus de faire le suivi du PND, la mise en œuvre du PND pour s’assurer que les annonces de Paris soient conformes, que les partenaires nous confirment ce qu’ils nous ont annoncé. Puis, nous sommes en charge de mettre en œuvre le décret et les arrêtés portant création de structures de suivi et évaluation du PND. Apres, il y aura la nomination de douze experts qui vont faire le suivi des activités du PND. Donc en quelque sorte, nous sommes là pour opérationnaliser tous ces documents pour le bien être en un mot.
Tchad Eco : Vous avez parlé de l’engagement. Quel est le niveau des engagements réels après la Table Ronde, comparé aux intentions qui se chiffrent à 20 milliards de dollars.
NGN : Vous savez, le PND, c’est pour cinq ans. Et en ce moment, comme vous dites après quatre mois à l’issue de la table ronde, nous avons quand même mobilisé plus de mille milliards de financement. Un accord a été signé avec le PNUD pour financer le programme d’appui au développement des finances locales à hauteur de plus de deux cent milliard de FCFA. Des privés ont signé des accords pour financer les secteurs de développement à savoir l’élevage et l’eau. Donc, pour quatre mois, il faut savoir que c’est un résultat positif. Nous sommes en ce début d’année 2018 entrain de confirmer auprès de nos partenaires traditionnels, qui ont annoncé environ sept milliards de dollars pour financer le programme. Donc le chantier est là, nous suivons la mise en œuvre du PND.
Tchad Eco : M. le SG, comment vous imaginez le Tchad en 2021, à la fin de la première phase du PND ?
NGN : Vous savez, quand on parle de l’émergence 2030 ou Vision 2030, c’est un processus. Cela ne veut dire pas qu’en 2030, on sera un pays émergent mais il faut que le PND 2017-2021 soit un succès, que la mobilisation des ressources annoncées soit réelle, que le bilan dans tous les secteurs soit réalisé pour qu’on parle de l’émergence. Mais nous notre rôle d’ici 2021, c’est de réaliser les investissements et permettre à notre pays d’avoir un niveau qui sera, je dirai à 30% de l’émergence parce que d’ici 2030, il y aura trois PND. Donc, on est au premier PND, le succès des deux autres dépend du premier PND.
Tchad Eco : Votre mot de la fin Monsieur le SG ?
NGN : Merci beaucoup. C’est d’abord vous souhaiter mes meilleurs vœux 2018, à vous et à votre équipe. On a besoin de la presse pour rendre visible tout ce qu’on fait ici. Et souhaitons avoir une année de réussite pour le PND.
merci beaucoup mie, je valide ta participation